Mickey one

Arthur Penn

Avec Warren Beatty, Alexandra Stewart

Noir et blanc - 1965 - DVD

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L'intrigue

Un animateur de boîte de nuit (Warren Beatty) ne fait plus rire. Il doit payer et rembourser à la mafia une dette dont il ne connaît ni l’origine, ni le montant. Convaincu d’être poursuivi, il s’enfuit à travers les Etats-Unis. Devenu vagabond, il vole l’identité d’un homme au nom imprononçable et se fait engager dans un restaurant pour vider les poubelles. On lui attribue le nom de « Mickey one ». Il prend pied dans sa nouvelle vie, rencontre une fille, fréquente les bars et les boîtes de nuit et trouve un agent artistique qui l’engage de nouveau comme animateur. D’abord on le prie, puis on le presse et enfin on le contraint de reprendre son ancien métier. Cette fois, il fait rire les clients, les propositions affluent. On se l’arrache, mais il doit d’abord régler sa dette auprès de la mafia. Comment la contacter ? Où la trouver ? A qui s’adresser ? Un serveur lui parle d’une salle de jeu qui s’appelle « l’endroit », mais où trouver cette salle ?

  • Warren Beatty

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  • Alexandra Stewart

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  • Pochette Musique: Mickey One

  • Affiche: Mickey One

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Un film parano sur la paranoïa

« Mickey one » nous plonge au cœur d’un authentique délire paranoïaque. Le film est une tentative de représentation de la folie qui ne se préoccupe ni du sens, ni de la chronologie, ni de la logique. Dès l’ouverture, en quelques minutes, l’intrigue est expédiée : Mickey one perd son travail, on lui signifie sa dette et il devient vagabond. A partir de cet instant, le film commence véritablement et la narration suit son cours erratique, improbable au gré des rencontres, des projections et des hallucinations sans que ne soit jamais fait référence à la réalité. Impossible de dissocier ce qui vient de l’extérieur (perceptions) de ce qui vient de l’intérieur (hallucinations).

Arthur Penn propose au milieu de son film une séquence hommage à Tinguely sous forme de happening, dans laquelle une machine gesticulante prend feu et se consume jusqu’à l’arrivée des pompiers qui la submergent sous des flots de mousse.

La musique de Sauter et les improvisations de Stan Getz rivalisent d’inventions, les cadres et le grain du noir et blanc de la photo de Ghislain Cloquet ajoutent à l’étrangeté, le montage d’Avam Arakin est vif et nerveux et l’interprétation de Warren Betty est éblouissante (L’un de ses meilleurs films avec « Shampoo » de Hal Ashby). Arthur Penn est à son sommet. « Mickey One » est encore et toujours un film magistral et sidérant.

A sa sortie, la mise en scène de Penn a été jugée « trop européenne » par les critiques et le film boudé par le public.