Tout n’est pas du meilleur goût dans le film de Mike Figgis. Richard Gere en fait beaucoup, son interprétation d’un malade en phase maniaque est impressionnante et on peut difficilement lui reprocher de ne pas donner beaucoup de lui-même. La scène où, dans une salle de concert bondée, Mr Jones se lève en gesticulant pour aller bousculer le chef d’orchestre et prendre sa place et diriger l’orchestre est émouvante et pathétique. On découvre les hôpitaux psychiatriques au moment des premières vagues de réductions budgétaires qui, déjà à l‘époque, paraissaient insurmontables. On assiste à une série d’entretiens avec des patients avant le tout médicament et les protocoles. On en apprend peu sur le trouble dont souffre Mr Jones, mais la préoccupation du réalisateur est ailleurs, il cherche avant tout à rendre crédible cette sympathique comédie romantique. On ne peut qu’abonder dans son sens quand il cherche à montrer que l’amour est plus fort que la maladie, mais à la fin du récit, quand l’improbable attelage que forme le docteur Elisabeth Bowen avec son compagnon et patient s’éloigne la main dans la main. On redoute le pire… Bonne chance docteur Bowen.