La fille au fouet

Jean Dréville

Avec Gaby Morlay (Lamberta Pons), Véronique Deschamp (Pietro/Angelina), Michel Barbey (Calix le guide), Michel Simon (Le syndic), Marcelle Géniat (Maria), Pauline Carton (La servante)

Noir et blanc - 1952 - VOD

L'intrigue

Dans un village de montagne en Suisse, la mère d’Angelina fait passer sa fille pour un garçon afin de profiter de l’éducation et de la fortune de son frère décédé. Au cours d’une baignade, un jeune montagnard découvre le corps de son ami Pietro.

  • Véronique Deschamp (Pietro/Angelina) et Gaby Molay (Lamberta Pons)

  • Véronique Deschamp (Pietro/Angelina)

  • Michel Simon (le Tuteur) et Véronique Deschamp (Pietro/Angelina)
  • Véronique Deschamp (Pietro/Angelina)

  • Michel Barbey (Calix, le jeune guide)
  • Michel Barbey (Calix)
  • Gaby Morlay

  • Jean Dréville

  • Affiche: La fille au fouet

  • Michel Simon (le Tuteur) et Véronique Deschamp (Pietro/Angelina)
  • Michel Barbey (Calix, le jeune guide)
  • Michel Barbey (Calix)

Trouble dans le genre

Jean Dréville est un réalisateur français qui commence à tourner dans les années trente, réalise ses plus grands films dans les années quarante Les Roquevillard (1943), La cage aux Rossignols (1945) ((Film dont Christophe Barratier a tourné une adaptation intitulée Les Choristes (2004).)), Les casses pieds (1948), L’eau lourde (1948), Copie conforme (1947), puis il réalise quelques grosses productions La reine Margot (1954) avec Jeanne Moreau et Lafayette (1961), avant de passer de mode. Il sera chahuté par les jeunes critiques des Cahiers du cinéma au milieu des années cinquante, puis redécouvert quelques années plus tard grâce à l’obstination de cinéphiles et de Bertrand Tavernier.
La fille au fouet est un film modeste tourné en 1952 dans les montagnes Suisse qui traite d’une affaire singulière pour l’époque ; une jeune fille est élevée comme un garçon par sa mère pour échapper à un destin étriqué. Son géniteur n’est pas celui dont elle porte le nom, mais un contrebandier dont sa mère est tombée amoureuse et qui a été abattu par les douaniers. L’affaire s’arrangera, Angelina échappera à la pauvreté et deviendra la charmante jeune fille qu’elle était, sans avoir à le cacher et le trouble, puisque c’est de cela dont il s’agit, sera « heureusement » dissipé à la fin du film ((Jean Dréville épousera la comédienne de son film à la suite du tournage.)). Il ne s’agit pas d’un film LGBT et la mise en scène n’évite pas le côté boy-scout des productions des années cinquante qui montrent des jeunes gens qui gambadent au grand air. Mais le film est d’une grande liberté et Dréville joue habilement de la confusion des sexes et des genres. La fille au fouet est un film étrange et ignoré qui est aujourd’hui disponible en VOD.