Cinq pièces faciles

Bob Rafelson

Avec Jack Nicholson (Robert), Karen Black (Rayette, son amie), Billy Green Bush (Elton, son ami), Lois Smith (Partita, sa sœur), Ralph Waite (Carl, le frère), Susan Anspach (Catherine, l’amie du frère)

Couleurs - 1970 - VDVD

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http://www.priceminister.com/offer/buy/265506257/cinq-pieces-faciles.html

L'intrigue

Robert, un fils de bonne famille a quitté son milieu pour mener une vie différente. Il est devenu ouvrier dans une station de production pétrolière en Californie et vit avec Rayette, une serveuse de bar d’origine modeste. La maladie de son père l’oblige à revenir près des siens, il s’y rend en voiture accompagnée par Rayette.

  • Karen Black (Rayette, son amie) et Jack Nicholson (Robert)

  • Sally Stuthers (Betty), Jack Nicholson (Robert) et Fannie Flagg (Stoney)

  • Jack Nicholson (Robert)

  • Susan Anspach (Catherine, l’amie du frère)

  • Jack Nicholson (Robert) et Lois Smith (Partita, sa sœur)

  • Sally Stuthers (Betty), Green Bush (Elton, son ami), Fannie Flagg (Stoney) et Jack Nicholson (Robert)

  • Lois Smith (Partita, la sœur de Robert) et Jack Nicholson (Robert)

  • Jack Nicholson (Robert)

  • Karen Black (Rayette, son amie)

  • Jack Nicholson (Robert)

  • Jack Nicholson (Robert) et Karen Black (Rayette, son amie)

  • Jack Nicholson (Robert)

  • Karen Black (Rayette, son amie) et Jack Nicholson (Robert)

  • Green Bush (Elton, son ami) et Jack Nicholson (Robert)

  • Jack Nicholson (Robert)

  • Jack Nicholson (Robert)

  • Jack Nicholson (Robert) et Karen Black (Rayette, son amie)

  • Karen Black (Rayette, son amie)

  • Cinq pièces faciles : Affiche

  • Cinq pièces faciles: Affiche

  • Bob Rafelson

  • Bob Rafelson

  • Carole Eastman (La scénariste du film)

  • Bob Rafelson et Bert Schneider

Rupture de classe

Avec « Five easy pieces » Bob Rafelson signe un des meilleurs films américains des années soixante-dix, période qui compte moins de grands films que les décennies précédentes. Rafelson qui est issu de la moyenne bourgeoisie new-yorkaise, a sillonné l’Europe, l’Afrique, le Japon et l’Inde avant de retourner dans son pays pour faire du cinéma. Il a étudié la philosophie, travaillé sur des cargos, il a été batteur de jazz, disc-jockey pour la radio, critique de films avant de fonder « BBS productions » avec Bert Schneider. Cette société de production de films est restée célèbre pour avoir été à l’origine du renouveau du cinéma américain (Ce que l’on a appelé le « Nouvel Hollywood »). C’est a elle que l’on doit, entre autre, « Easy rider » (1969) ainsi que les premiers films de Rafelson. Bien qu’écrit par Carole Eastman, le scénario de « Five easy pieces » a une connotation nettement autobiographique. (( Information cité par COURSODON Jean-Pierre et TAVERNIER Bertrand, 50 ans de cinéma Américains, Paris, Nathan, Coll. Omnibus )) . Avec le récit des mésaventures d’un « wasp » en rupture avec son milieu d’origine, Rafelson trouve un ton nouveau, distancié et ironique et décrit l’atmosphère d’une époque. Le film est la dénonciation du rêve américain, thème à la mode dans les années soixante-dix, et le récit d’un déclassement volontaire qui, dans le cas de ce film, n’est pas liée à une réflexion philosophie ou un discours politique comme pour une partie de la jeunesse européenne (( L’exemple le plus connu de cette forme de déclassement volontaire à fait l’objet d’un livre, écrit par Robert Linhart, intitulé « l’établi » : LINHART Robert, L’établi, Paris, Les éditions de minuit, Coll. Double, 1978 )). La crise existentielle du héros interprété par Nicholson ne concerne que lui-même. Robert « ne semble rechercher la compagnie de son copain de travail, des filles de rencontre, de sa petite amie que parce qu’il peut les mépriser, comme d’ailleurs il méprise tout le monde à des degré divers » (( COURSODON Jean-Pierre et TAVERNIER Bertrand, 50 ans de cinéma Américains, Paris, Nathan, Coll. Omnibus, page 789 )) . La réussite du film tient pour beaucoup à la performance de Nicholson qui incarne de façon réjouissante ce marginal égocentrique qui se laisse rattraper par son milieu et qui s’encanaille au contact de personnages simples, presque rustres, dont la souffrance et l’existence semblent bien pâle à côté de sa déprime flamboyante et autocentrée.

Lire la critique de Olivier Bitoun : http://www.dvdclassik.com/critique/cinq-pieces-faciles-rafelson