Blue Jasmine

Woody Allen

Avec Cate Blanchett (Jasmine), Alec Baldwin ( Hal, le mari de Jasmine), Sally Hawkins (Ginger, la sœur de Jasmine), Bobby Cannavale (le copain de Ginger), Audrey Dice Clay (L’ex de Ginger)

Couleurs - 2013 - DVD

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L'intrigue

La vie de Jasmine et son mariage avec Hal ont volé en éclats. Elle repart à zéro et emménage chez sa sœur à San Francisco. Mais la vie avec sa sœur caissière et ses amis pauvres est trop différente de celle, raffinée et mondaine qu’elle menait à New York.

  • Cate Blanchett (Jasmine)

  • Sally Hawkins (Ginger, la sœur de Jasmine) et Audrey Dice Clay (L’ex de Ginger)

  • Cate Blanchett (Jasmine)

  • Max Casella (Eddie), Cate Blanchett (Jasmine), Sally Hawkins (Ginger, la sœur de Jasmine), Bobby Cannavale (le copain de Ginger),

  • Cate Blanchett (Jasmine)

  • Alec Baldwin ( Hal, le mari de Jasmine)

  • Sally Hawkins (Ginger, la sœur de Jasmine) et Audrey Dice Clay (L’ex de Ginger)

  • Cate Blanchett (Jasmine) et Bobby Cannavale (le copain de Ginger),

  • Alec Baldwin ( Hal, le mari de Jasmine)

  • Bobby Cannavale (le copain de Ginger)

  • Sally Hawkins (Ginger, la sœur de Jasmine)

  • Cate Blanchett (Jasmine)

  • Cate Blanchett (Jasmine),

  • Cate Blanchett (Jasmine) et Peter Sarsgaard (Dwight)

  • Cate Blanchett (Jasmine), Woody Allen et Alec Baldwin ( Hal, le mari de Jasmine)

  • Cate Blanchett (Jasmine)

  • Affiche Blue Jasmine

  • Dessin de Steinberg (1976)

Un pauvre n’est qu’un riche sans argent ?

Woody Allen s’inspire d’un thème d’actualité, la chute du banquier Bernard Madoff, pour montrer les ravages de la crise financière sur le microcosme de la haute bourgeoisie new yorkaise et organise son récit autour du portrait d’une femme à la dérive.
Le film est construit autour d’incessants flash-back sur l’ancienne vie de Jasmine qui tranche avec son existence misérable à Los Angeles. Woddy Allen suggère finement la dinguerie qui pointe quand les conversations de Jasmine commencées à New-York avec son mari dans les flash-back se poursuivent en monologues solitaires sur les trottoirs de Los Angeles. Allen ne nous épargne rien, le visage boursoufflé de souffrance de Jasmine, les auréoles de sueurs sous les bras et l’implacable isolement de cette femme qui se coupe de tous et brule inexorablement tous les recours possibles.
L’intérêt que l’on porte à ce personnage d’arriviste bourgeoise sans grande originalité doit beaucoup à la remarquable interprétation de Cate Blanchett. Jasmine est une caricature d’Américaine conventionnelle et prévisible qui dégage une telle morgue et témoigne d’un tel mépris pour ceux qui ne sont pas de son monde, qu’il est difficile de la trouver sympathique. Le spectacle de sa brutale déchéance laisse une impression mitigée à la fois plaisante et tragique : plaisante parce qu’il est toujours réjouissant de voir une riche bourgeoise arrogante et sûre d’elle devenir pauvre, et tragique parce les conséquences en sont désastreuses pour elle. Woody Allen joue habilement sur les deux tableaux. Cependant les deux jumelles, Ginger la fille de l’Ouest caissière et modeste et sa sœur Jasmine la New-Yorkaise femme de milliardaire, ne sont pas sur un pied d’égalité. L’une, pauvre et bonasse est envisagée de haut avec un regard amusé et compatissant, tandis que l’autre est observée à égalité avec plus d’empathie et de sérieux. Sans doute le film est il construit sur l’opposition de ces deux personnages et c’est le génie de Woddy Allen de rendre crédible cet étrange attelage, mais l’alternative proposée par le film, vivre riche et active parmi les escrocs ou pauvre et heureuse avec des demeurés, est sans doute réductrice. Le plus étrange étant que le mode de vie conventionnel et débilitant de Jasmine soit envisagé comme un idéal pour une bonne partie des spectateurs de la planète. Sans doute est-ce la preuve de la toute puissance du cinéma américain et de l’emprise qu’il exerce sur nos manières de voir et de penser.

 

Dessin de Steinberg (1976)

Dessin de Steinberg (1976)